théâtre
MISS KNIFE CHANTE OLIVIER PY

Olivier Py

18 Fev. 2014 — 00:00

© Léger

Olivier Py revient à son personnage travesti de chanteuse de cabaret. Un récital acide qui rejette toute complaisance, fait rire de soi et éclaire un peu les cours. Une invitation commune d'Angers Nantes Opéra et du Centre dramatique national des Pays de la Loire.

Peuplé d'anges bleus ou de démons complices, le music-hall protège tous les excès, accueille toutes les errances. Miss Knife, créature émergée de la nuit, peut-être fille cachée de Marlène et de Mackie le Surineur, vit dans l'intimité d'un théâtre clandestin. Miss Knife, " créature de rêve dans tous les sens du terme ", défait et refait le monde comme on aime à le refaire au fil des heures, à un coin de comptoir. De cafés démodés en hôtels déclassés, elle transforme le spleen en feu de vie. Si Miss Knife est faite de souffrance, elle reste avant tout fille de joie.
Ex-directeur du Théâtre national de l'Odéon et futur responsable du Festival d'Avignon à partir de 2014, Olivier Py, surdoué des planches, reprend son personnage travesti de chanteuse de cabaret créé en 1996. Sans jamais quitter sa voix d'homme, Olivier Py, accompagné d'excellents musiciens, chante en talons hauts ses textes pleins de poésie. Un récital où, comme au carnaval, rien ne va sans une profonde et joyeuse gravité.

La presse
Il n'est jamais plus beau que la tête nue, cils charbonnés et lèvres peintes, abandonné à la musique, le corps presque brutal sanglé dans un fourreau ouvert sur des jambes gainées de rouge méphistophélique. Histoire de dire sans doute que l'ange déçu a toujours le diable au corps. Marie-Aude Roux, Le Monde.