théâtre
LE PAYS LOINTAIN

LES POSSEDES

25 Mars ► 26 Mars 2008

© DR

DE JEAN-LUC LAGARCE
CRÉATION COLLECTIVE DES POSSÉDÉS, DIRIGÉE PAR RODOLPHE DANA


Partir, revenir... Au crépuscule de sa vie, Louis revient dans la maison familiale quelque part en province. Il vient leur annoncer qu'il est malade, mais ne le fera pas. Là sont convoqués vivants et morts qui ont tenu une place importante dans sa vie : mère, soeur, frère, belle-soeur et garçons de rencontres ; mais aussi son père, ainsi qu'un jeune amant, ‚Äúmorts déjà‚Äù.
Le retour éphémère du fils aimé suscite d'abord le trouble puis un flot de paroles difficile à maîtriser. Toutes ces figures sont prises dans un réseau de mots où, dans une lumière crépusculaire, passent la vie, la mort, les amours, la maladie, les rêves, les souvenirs, et les regrets si souvent tus. C'est léger et pourtant c'est grave, et si la mort est toujours là, elle n'a jamais rien de morbide. Ecrit par Lagarce quelques semaines avant sa mort, Le Pays lointain est le récit de l'échec, le récit de ce qu'on voulut être et qu'on ne fut pas. Un théâtre de l'intime qui touche au coeur.
" Lagarce, comme Proust et comme Tchekhov, est un écrivain qui se sait condamné. D'où son attachement à la vie et son absolue nécessité de nous en restituer l'essence. Avant qu'il ne soit trop tard. Cette nécessité imprègne l'écriture de Lagarce, celle de dire, de parler, de toucher, de blesser, de tuer, d'émouvoir et d'aimer. "

Après Oncle Vania, créé à La Ferme du Buisson en 2004, Le Pays lointain est le deuxième spectacle de la compagnie les Possédés présenté au Festival d'Automne à Paris. Une vraie aventure collective qui repose sur une complicité de troupe, une " communion avec le public " et une approche cinématographique du jeu d'acteurs.

 

Pour son dernier texte, Jean-Luc Lagarce touche avec une délicate pudeur les zones les plus intimes de l'être : la famille, l'amour et puis la mort, qui rappelle l'urgence d'aimer, de parler, de comprendre. Rodolphe Dana et le collectif des Possédés s'emparent de cette pièce sans trucs ni triche, portés par la seule magie du jeu des comédiens. La Terrasse

 

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