LES SPECTACLES VUS PAR LES ÉTUDIANTES AMBASSADRICES
Le Quai accueille cette saison 3 étudiantes ambassadrices.
Elles assistent à des spectacles, découvrent le quotidien du lieu et valorisent leur expérience en partageant leurs compétences en photo, vidéo, rédaction ou arts plastiques...
AUTOUR DU SPECTACLE HISTOIRES DE GÉANTS (Rabelais / Youssouf Abi-Ayad)
• Critique écrite par Sara Crusson
Prenez part à une fabuleuse épopée au cœur de l’esprit rabelaisien réinventé…
Il est 20h, vous vous apprêtez à entrer en T400, et plongez dès les premiers instants dans les eaux d’un voyage théâtral qui vous réserve d’insoupçonnables surprises. Vous attendent déjà les comédiens et comédiennes sur le plateau, et vous comprenez aisément que ce renversement de début de représentation n’est que le premier d’une longue série. Nous faisant la conversation, cette première approche dans le brouhaha de l’arrivée des spectateurs et spectatrices nous fait sans attendre découvrir leurs visages et leurs voix qui bientôt seront les relais de celle de Rabelais, légèrement modifié par les mouvances du XXIe siècle.
5 comédiens et comédiennes tiennent sur un carré pourvu d’un décor minimaliste : quelques cubes où ils s’asseyent, servant plus tard de radeau, des micros sur trépied qu’ils détachent parfois lors de narrations en mouvement, des luminaires suspendus qui s’abaissent et remontent successivement au gré des aventures qui se tiennent devant nous ainsi qu’un rideau en arrière-scène qui ne manquera pas lui aussi de finir à la renverse. Recréant devant nos yeux ébahis, à partir de rien des grands véhicules en détournant les premiers usages de ces éléments, l’inventivité autour de la scénographie nous foudroie alors. Ce portrait polyphonique d’un Rabelais retravaillé ne manque pas sa cible, nous faire rire à gorge déployée, sans honte ni réserve, partageant avec notre voisin ou voisine de fauteuil et elles et eux-mêmes, en face de nous, en train de dresser un spectacle vivant, peinture humoristique et cynique par touches, une cure de désintoxication de pudeur et de bienséance. Abandonnez vos tracas, reconnaissez Rabelais et ses géants remaniés par l’ingéniosité d’une troupe frappante par son énergie contagieuse et créatrice ainsi que son admiration sans bornes pour la grande entreprise du théâtre qui n’a pour d’autre fin que d’ émouvoir. Vous passerez un moment où les lumières, l’obscurité, le rire, la stupéfaction et le sourire vous habilleront le cœur et le visage.
Et souvenez-vous d’une chose : Ceux qui errent ne sont pas toujours perdus.
• Vlog réalisé par Rose Robine
• Photo de Garance Boudy
AUTOUR DU SPECTACLE LE FIRMAMENT (Lucy Kirkwood / Chloé Dabert)
• Plaidoirie de Garance Boudy
AUTOUR DU SPECTACLE NOSZTALGIA EXPRESS (Marc Lainé)
• Création de Rose Robine
AUTOUR DU SPECTACLE CHŒUR DES AMANTS (Tiago Rodriguez)
• Poèmes de Rose Robine
Crise Cardiaque Au rythme de ta voix, mon cœur prend la mesure. Au rythme de ma voix, ton cœur prend la mesure. Quand tu n’as plus de souffle, mon cœur s’affole. Je démarre la voiture, j’accélère, direction les urgences vite vite vite Et si c’était la dernière fois. Si ton cœur ne bat plus, je ne pourrai plus te parler, plus chanter, plus crier, plus te reprocher ces choses qui m’énervent mais que tu continues de faire, plus t’admirer quand tu remets tes cheveux derrière ton oreille, plus te toucher, plus m’émerveiller, plus manger, plus danser comme un con jusqu’à l’aube, plus profiter, plus … Plus rien. On n’a pas fini Scarface… J’arrive aux urgences, tu es pris en charge. Ton petit cœur palpite, ma voix murmure. Ton cœur s’éloigne, je me tais. Puis, j’attends, dans cette salle trouble, où les murs sont imprégnés d’odeurs de peur. Mon cœur est en mode automatique, j’imagine ta voix. Si tu reviens plus rien ne sera comme avant…. Tableau de James Abbott McNeill Whistler Nocturne en noir et or : la fusée qui retombe, 1874. | |
Rétablissement Tout est familièrement singulier depuis ton retour. On écoute toujours autant Jacques Brel, mais plus en conscience. On boit notre thé, mais en souriant. On se prend toujours la tête, mais moins longtemps. On s’émerveille toujours devant notre enfant, mais avec reconnaissance. Reconnaissants d’être là, tous en vie. Reconnaissants de notre amour, de ta présence, de ta main au creux de la mienne. Reconnaissants de ce qu’on a parcouru et reconnaissants d’avance de ce qu’on parcourra, ensemble. Photo de Rose Robine |
AUTOUR DU SPECTACLE PSYCHÉ (Molière / Nouveau Théâtre populaire)
• Collages land art de Rose Robine