théâtre
REGARDE MAMAN, JE DANSE

VANESSA VAN DURME

05 Nov. ► 06 Nov. 2008

© Fred Debrock

Une femme transsexuelle se dépouille de soixante ans de vie dans une confession sans fard, entre rires et larmes. Le fado bouleversant d'un être humain à la recherche du bonheur, tout simplement.

Un petit garçon qui se déguisait en princesse ou en danseuse. Un petit garçon qui, surtout, ne voulait pas en être un. Vanessa ne joue pas un rôle. Elle se joue elle-même‚ Dans un coin de cuisine, en déshabillé rose, elle évoque ce petit garçon qui deviendra le premier transsexuel de la ville de Gand. À près de 60 ans, elle convoque tous les êtres qui ont noué les mailles de son histoire pour conter, sans fausse pudeur, le fantasme de la naissance, les jeux d'enfance, le service militaire et un premier amour, l'opération à hauts risques au Maroc en 1975, la prostitution, le mariage avec un prisonnier jusqu'à la mort de la mère et l'aveu : " Est-ce que tu recommencerais ? Je ne sais pas. Je ne pouvais pas faire autrement. " Car il s'agit de vivre. Avec le courage d'accepter que quoi qu'elle fasse, elle sera toujours pour les autres " un phénomène ".
Vanessa fait rire et bouleverse tout à la fois. Rien de pathétique, de provocant, d'impudique et pourtant tout est dit, joué, vécu !
Pour Alain Platel qui l'a mise en scène dans Tous des Indiens, " dans les années 1970, une telle entreprise exigeait encore plus de courage, de sang et de larmes. Dans ce sens-là, entendre ce récit est une leçon d'humilité terriblement poignante. "

 

La presse

Aux applaudissements, on sent que chacun aurait envie de prendre dans ses bras cette femme bouleversante. Parce que c'est une femme qui n'a jamais renoncé. Une leçon de vie. Brigitte Salino.
Le Monde

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