Un dédale de vingt-cinq socles, formant comme une onde, devient le terrain miné d’un « je » agité, impétueux. Se lancer dans un projet de solo invite souvent à questionner la notion du Soi. Ici, paradoxalement, il s’agit d’un solo qui s’évertue, en faisant son cri de guerre à la fois illusoire, désespéré et fantasque, à en finir avec notre attachement à nous-mêmes. Un solo sur le deuil, qui rend sensible ce passage, où s’enchevêtrent attachement, résistance, renoncement, abandon et délivrance. Un solo pour se tirer le portrait et se régler son compte. Un bassiste et un batteur, rugueux et sensibles, stimulent la danse. Leur musique, brute, rythmique et viscérale, accompagne le corps. Battement, rythme intérieur, pulsation, vibration. Autant de déclinaison d’un ajustement au temps, qui se transmet à l’espace.