En 1997, Michèle Noiret conçoit Solo Stockhausen en hommage au compositeur Karlheinz Stockhausen dont elle a interprété le système de notation du mouvement pendant de nombreuses années. Ce solo, elle le dansera plus d’une cinquantaine de fois.
Avec Palimpseste, elle revient au spectacle vivant en partant du film Solo de Thierry Knauff et en le réadaptant au plateau. « Je crée une sorte de palimpseste, dont les traces anciennes du spectacle et du film seraient absorbées, intégrées et réinventées dans une nouvelle version. » Aujourd’hui, la chorégraphe partage son expérience avec David Drouard, danseur et chorégraphe à la présence irradiante. Et Solo Stockhausen de se réinventer une nouvelle fois par le prolongement de duos complices sur la partition ciselée du Tierkreis. La chorégraphie déploie un minimalisme tout sauf austère : bras comme griffant l’espace, déhanchements, rupture, transversale à l’énergie contenue… tout ici fait danse. Et Michèle Noiret de s’interroger : « Il sera intéressant d’observer comment le corps de David va s’inscrire et renouveler en différentes et subtiles nuances la qualité des mouvements, les formes des gestes sculptés de la chorégraphie. » Palimpseste #1, ou l’éternel retour…
Philippe Noisette pour la brochure du Théâtre National de Chaillot