Musique
OMER AVITAL

New Song

25 Oct. 2014 — 20:30

AVEC JAZZ POUR TOUS

Durée 1H30

Soirée Enfants | 5€ - Réservation au 02 41 22 20 20

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Parmi les nombreux musiciens israéliens talentueux apparus sur la scène mondiale du jazz ces dernières années, on trouve Omer Avital, contrebassiste aux mille nuances.

En 1992, Omer Avital débarque à New York, il est l’un des premiers jazzmen israéliens à venir tenter sa chance dans la patrie de cette musique. Très rapidement, il s’entoure de brillants musiciens pour lesquels il laisse de larges plages solo dans ses compositions. Pour son dernier album, New Song il est accompagné du batteur new-yorkais Daniel Freedman, du pianiste Yonathan Avishai et de deux soufflants de haute volée, le saxophoniste Joel Frahm qui met le feu dans la lignée des grands du bop et l’exceptionnel trompettiste Etienne Charles.
De cette formation multiculturelle et de ses racines yéménites et marocaines, il crée un métissage épatant qui respire la joie de vivre. A l’écoute du quintet, on se trémousse sur notre siège au gré des rythmes colorés.

 

PROGRAMME DE SALLE 

OMER AVITAL

Omer Avital, est un compositeur, bassiste virtuose, joueur de oud avec une personnalité affirmée dans le milieu des musiques du monde depuis plus d’une décennie. Né en Israël de parents d’origine yéménite et marocaine, Avital a baigné depuis son plus jeune âge dans la diversité musicale et le paysage culturel de son pays. En 1992, Avital s’installe à New York et devient très vite un bassiste et leader reconnu. Signé pour son premier album par Impulse (Universal Music), Avital enregistre et tourne avec Wynton Marsalis, Kenny Garrett, Brian Blade, Joshua Redman, Brad Mehldau, Roy Haynes et beaucoup d’autres. 

En 2002, Avital retourne en Israël pour étudier les compositions classiques, la théorie de la musique arabe, le oud et la musique traditionnelle israélienne. Il retourne à New York en 2005 et crée son groupe. En 2008, Avital reçoit le prix du Premier Ministre (Prime Minister Award) la distinction la plus prestigieuse pour un artiste en Israël.  Son travail est reconnaissable instantanément car il est l’essence de son pays avec toutes ses contradictions et sa beauté.   

 

NEW SONG

Ce quintet porte en lui tout l’héritage culturel que le contrebassiste a pris le temps d’explorer, au mitan des années 2000, en retournant dans son pays d’origine et en remontant ses racines ancestrales, yéménites du côté de sa mère, marocaines du côté de son père. [...] La seule lecture des titres de cet album suffit à dire combien désormais son regard porte autant vers l’Orient que vers New York, vers l’Occident que vers le monde arabe, vers la solitude du désert que le brassage urbain.

Duke Ellington a emmené son orchestre en Caravan, Dizzy Gillespie passé une fameuse Night in Tunisia, Yusef Lateef adressé une Prayer to the East… Avec Omer Avital, l’intégration des traditions musicales du monde arabe au jazz est plus qu’une rencontre de circonstance. Elle est le fruit de l’assimilation des deux cultures, si bien que New Song vibre d’une infinité de rythmes et de couleurs, mêlant avec bonheur les musiques rituelles avec les grooves de la musique afroaméricaine, associant le phrasé de mélodies orientales avec la ferveur du gospel ou l’expressivité de la soul. De la transe des Gnaouas à la chaleur funky des Jazz Messengers, des chants yéménites à l’esprit workshop de Charles Mingus, il n’y a qu’un pas que franchissent allègrement les musiciens qui sont à ses côtés. [...]

Pour Omer Avital, le jazz s’offre ainsi comme la musique de la réconciliation, celle qui lui a permis, par un étrange équilibre d’exigence et de tolérance, de renouer avec ses racines sans tomber dans l’anonymat du folklore, d’assumer la culture de ses origines sans être contraint de s’y restreindre. [...] En véritable citoyen du village planétaire, Omer Avital fait résonner dans New Song la région dont il est originaire et les contradictions qui la traversent, tout en faisant entendre une voix – la sienne – qu’on ne saurait confondre avec aucune autre. Ses chansons, nouvelles ou anciennes, nous parlent de lui autant qu’elles nous parlent du monde dans lequel nous vivons. Ce n’est pas la moindre de leurs vertus.

Vincent Bessières
Journaliste, commissaire d’expositions

 

LA PRESSE EN PARLE

«Il entraîne ses compagnons de route dans cette quête des racines dont certains aboutissements ne sont pas sans évoquer par leurs métriques ce que fit le succès de Bojan Z il y a vingt ans»

Jazz Magazine