Si l’on connait avant tout le mythe de Narcisse grâce aux écrits d’Ovide, ce conte philosophique teinté d’étrangeté fait l’objet de multiples interprétations. La métamorphose, le renouveau, ainsi que le rapport à Soi, à l’autre, à la Nature, y tiennent une place prépondérante.
Dans cette nouvelle fable, on suit le cheminement d’un drôle de personnage, qui compose un paysage aux matières énigmatiques et d’où surgit un double mystérieux, l’entraînant progressivement vers d’autres horizons. Avec cette proposition, Aline Landreau retourne la symbolique du reflet pour lui offrir une nouvelle dimension : et si nous pouvions atteindre l’envers du décor, les faces cachées des choses, ou encore des personnes ?
Ce Narcisse d’aujourd’hui interroge la construction du regard, d’une perception fine et sans filtres. Il vient jouer avec les tensions qui nous irriguent dès l’enfance, les questionnements existentiels sur l’identité, en naviguant entre familiarité et humour. On cherche à mieux voir, à discerner, à voir au-delà.