le 2 octobre à 20h
durée 1h10
tarifs 12€/8€/5€ sur réservation
Abdullah Miniawy, artiste égyptien emblématique, manie avec virtuosité un chant qui emprunte autant à la tradition soufie qu’au rock. Cette voix puissante, mêlée aux cordes hypnotiques de Karsten Hochapfel et au saxophone éthéré de Peter Corser, nous invite à un voyage qui transcende les frontières.
Les rencontres entre musiciens de cultures différentes offrent souvent des écritures qui se complètent ou se mélangent, mais rarement l’alchimie totale se produit. C’est pourtant le cas du Cri du Caire. Peut-être est-ce lié au caractère d’Abdullah Miniawy – jeune porte-parole d’une jeunesse égyptienne révoltée – qui parvient à faire coexister des influences séculaires et avant-gardistes. Un chant d’une puissance surprenante qui peut glisser en quelques mesures de la tradition soufie au rock en passant par le jazz, sans jamais être sûr du moment où les choses ont basculé. Repéré très tôt par Erik Truffaz et Peter Corser, les collaborations s’enchaînent. En trio, les incantations du jeune Égyptien sont sublimées par le violoncelle de Karsten Hochapfel et le saxophone de Peter Corser. Il serait difficile de décrire leurs concerts tant ils se vivent comme un voyage. Ils provoquent des sensations intérieures qui parfois explosent, les cordes qui passent du drone à la fureur, le saxophone des nappes aux envolées, et le poète Miniawy nous guide en maître de cérémonie à la force tranquille.