Abdullah Miniawy / Peter Corser / Karsten Hochapfel
mardi 31 mars à 20:00
durée : 1H10
accueil spécifique et programme de salle en braille et gros caractères
© Nabil Boutros
Abdullah Miniawy, artiste emblématique d’une Égypte avide de liberté, manie avec virtuosité un chant qui emprunte autant à la tradition soufie qu’au rock. Cette voix puissante, mêlée aux cordes hypnotiques de Karsten Hochapfel et au saxophone éthéré de Peter Corser, nous invite à un voyage qui transcende les frontières.
Rares sont les expériences musicales qui parviennent à inventer un nouveau langage. Les rencontres entre musiciens de cultures différentes offrent souvent des écritures qui se complètent ou se mélangent, mais rarement l’alchimie totale se produit. C’est pourtant le cas du Cri du Caire. Peut-être est-ce lié au caractère d’Abdullah Miniawy – jeune porte-parole d’une jeunesse égyptienne révoltée –
qui parvient à faire coexister des influences séculaires et avant-gardistes. Un chant d’une puissance surprenante qui peut glisser en quelques mesures de la tradition soufie au rock en passant par le jazz, sans jamais être sûr du moment où les choses ont basculé. Repéré très tôt par erik Truffaz et Peter Corser, les collaborations s’enchaînent.
En trio, les incantations du jeune Égyptien sont sublimées par le violoncelle de Karsten Hochapfel, qui oscille entre transe, musique contemporaine et puissance rock, et le saxophone de Peter Corser qui se fait jazz ou électronique, aérien ou effréné. Il y a quelque chose de transcendantal dans leur musique, des accents psychédéliques, des incantations soufies ou une énergie rock qui surgit sans prévenir. Il serait difficile de décrire leurs concerts tant ils se vivent comme un voyage. Ils provoquent des sensations intérieures qui parfois explosent, les cordes qui passent du drone à la fureur, le saxophone des nappes aux envolées, et le poète Miniawy nous guide en maître de cérémonie à la force tranquille, au charisme hypnotique.
Chant, textes, composition Abdullah Miniawy. Saxophone, clarinette, composition Peter Corser. Violoncelle Karsten Hochapfel. Production artistique Blaise Merlin. Administration, production L’Onde & Cybèle. Son Anne Laurin.
Coproduction Bonlieu, Scène nationale Annecy ; Maison de la Culture de Bourges, Scène nationale, centre de création ; Le Grand T, Théâtre de Loire-Atlantique ; Théâtre 71, Scène nationale Malakoff ; FGO Barbara. Avec le soutien de la DRAC Île-de-France, de l’ADAMI et de l’ARCADI. Avec l’aide de l’Institut du Monde Arabe.