Opéra
LA BELLE HELENE

de JACQUES OFFENBACH

05 Dec. ► 07 Dec. 2008

© Jean-Philippe Marie

C'est bien connu, les mours des dieux de l'Olympe étaient bien légères ! Et Jacques Offenbach, coquin subtil, bouscule mortels et déesses comme un chien dans un jeu de quilles. Il visite la mythologie en deux temps trois mouvements, Agamemnon, Achille, Ajax, Oreste sont de la partie, Vénus s'entremet, Pâris se pâme pour Hélène qui rêve d'être aussi enlevée que la musique. Saillies saisissantes, chours endiablés, les airs restent en tête, les jambes ont des fourmis. Plus c'est marrant et plus c'est méchant, plus c'est leste et plus c'est peste, et Offenbach, en titillant les Cieux, fait un pied de nez à la haute société prude et hypocrite du Second Empire.
Les dieux antiques sont morts, hélas, mais Mariame Clément, dans sa jolie mise en scène pour l'Opéra National du Rhin, a su trouver du côté d'Hollywood notre Olympe contemporain. Que du plaisir !

" C'est avec ces dames qu'Oreste
Fait danser l'argent à Papa
Papa s'en fiche bien au reste
Car c'est la Grèce qui paiera. "
Oreste, La Belle Hélène