Biologiste de formation, il est plasticien et performer, obsédé par la frontière entre l’inerte et le vivant. Après avoir travaillé sur la déformation du visage dans un fascinant solo accueilli au Quai dans le cadre d’un projet porté par la Galerie 5 à Angers, il défigure les mots. Au fil de sa course, il émet des sons, des mots ou des psalmodies selon le principe de l’association libre, cite Forme et croissance de D’Arcy Thompson, chef-d’œuvre d’une originalité radicale de la littérature scientifique. Le coureur-cobaye est cartographié avec des capteurs qui mesurent son rythme cardiaque, sa dépense énergétique, son taux d’oxygène ou son souffle. L’électrocardiogramme et le tempo musical se fondent, la lumière et le son marchent sur la pulsation du corps, le tout filmé en direct à la manière de Muybridge, photographe précurseur du cinéma parvenu à décomposer les mouvements. Il nous est arrivé quelque chose est un « tableau vivant à l’esthétisme redoutable », une oeuvre immersive inédite qui intensifie l’expérience d’être au monde.

  RENCONTRE AVEC L'ÉQUIPE ARTISTIQUE À L'ISSUE DE LA REPRÉSENTATION