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Dans la luge d'Arthur Schopenhauer

Yasmina Reza / Frédéric Bélier-Garcia

15 Oct. ► 26 Oct. 2018

Du lundi 15 au vendredi 26 octobre à 20:00 (samedi 20 à 18:00)

Durée 1h30

Mercredi 17 octobre : rencontre avec l'équipe artistique à l'issue de la représentation

Vendredi 19 octobre : soirée enfants

Samedi 20 octobre à 15:30 : dédicace de Yasmina Reza à la librairie du Quai. En partenariat avec la librairie Contact

Ariel Chipman, d’après sa femme, « a perdu la tête ». Lui qui était un grand spécialiste de Spinoza « ne peut plus le saquer ». Dix ans après sa création, Frédéric Bélier- Garcia (re)monte Dans la luge d’Arthur Schopenhauer de et avec – notamment – Yasmina Reza. Une pièce où un philosophe déçu dévale la pente rocailleuse de l’existence sur la luge houleuse et fantasque de sa pensée déraillante.

« Si je devais résumer Dans la luge d’Arthur Schopenhauer, ce que je dirais c’est qu’il s’agit de quatre brefs passages en revue de l’existence par des voix différentes et paradoxales. Ou encore une variation sur la solitude humaine et les stratégies. Des leurres ? » interroge l’auteure Yasmina Reza.

Ils sont quatre : Nadine Chipman, Ariel Chipman, Serge Othon Weil et la psychiatre. Chacun, tour à tour, confesse certaines obsessions ou histoires de sa vie à l’un des trois autres. Peu à peu, se dessine au sein de ces duos successifs, un paysage fragmentaire et drolatique où la frivolité n’est pas forcément là où on l’attendait…

Dans la luge donne à entendre les tiraillements de l’existence. Ses personnages sont, comme nous, plein de contradictions, de mauvaise foi et d’atermoiement devant nos détresses journalières. Un texte vif et brillant auquel Frédéric Bélier-Garcia insuffle une vie scénique percutante et réjouissante.
Après sa création en 2006 à Théâtre Ouvert, il reprend aujourd’hui ce spectacle avec une distribution magistrale composée de Jérôme Deschamps, André Marcon, Yasmina Reza et Christèle Tual.

« Yasmina Reza a écrit une "pièce" discontinue, intempestive, dispersée – comme une kermesse théâtrale ouverte à tous vents – d’une forme foncièrement inédite, écrite tout en nervosité allègre, plutôt qu’en conscience, donc, inconvenante, sans devoir de réserve. J’ai aimé ce texte, ce théâtre réjouissant de nos accablements, de nos irritations quotidiennes, de nos guerres de tranchées intimes... Où, des sujets comme comment éplucher une orange, le mariage de Renault-Nissan, manger des fraises à la fourchette ou à la cuillère, le port catastrophique de la robe de chambre, deviennent des champs de batailles existentielles. Cette pièce est une partie d’échecs anarchique face au grand complot de l’existence, une célébration de l’anecdotique, des détails du monde et de notre penchant pourtant farouche à la vie. Advienne que pourra. »
Frédéric Bélier-Garcia

EXTRAIT
« La robe de chambre est une folie, quiconque se met en robe de chambre est aspiré vers le néant, c’est comme ça, la robe de chambre est mauvaise, et peu importe sa forme, son tissu, sa couleur, (…) à moins d’être Roger Moore dans Simon Templar, la robe de chambre conduit droit à la catastrophe. »