Danse Danse
Ce que tu vois

Gaëlle Bourges

11 Oct. 2018 — 20:00

jeudi 11 octobre à 20:00

Durée 1h30

D'APRÈS LA TENTURE DE L'APOCALYPSE D'ANGERS

Le travail de Gaëlle Bourges témoigne d’une inclination prononcée pour les références à l’histoire de l’art, et d’un rapport critique à l’histoire des représentations : elle a signé, entre autres, le triptyque Vider Vénus (Je baise les yeux / La belle indifférence / Le verrou) une digression sur les nus féminins issus de la peinture ; A mon seul désir (présenté au festival d'Avignon en 2015) à partir de la tapisserie de « La Dame à la licorne » ; Lascaux, sur les peintures de la grotte éponyme ; Conjurer la peur, sur la fresque du Bon et Mauvais Gouvernement peinte par Lorenzetti ; Le bain, un spectacle tous publics autour des figures de Diane et Suzanne à la baignade. 

À chaque fois, il s'agit de s'immerger dans des images anciennes et de mesurer combien elles nourrissent encore nos modes de représentations et nos façons de penser. 

Ce que tu vois plonge dans la fameuse tapisserie de l'Apocalypse, qui déplie les visions d'un certain Jean au 1er siècle de notre ère, et qu'il a consignées dans un livre intitulé : « Apocalypse de Jean ». Tout s'organise autour d'une révélation que Jean a dans une grotte, lors de son exil à Patmos : il entend Dieu lui dire que le bien triomphera du mal, qu'il faut donc tenir bon. Jean s'adresse à l'époque aux premières communautés chrétiennes martyrisées sous l'empire romain. Mais Ce que tu vois opère un saut dans le temps: comment comprendre le bien et le mal aujourd'hui, et pourquoi faudrait-il tenir bon ? L'engouement actuel pour les catastrophes est une façon de se distraire de catastrophes qui ont déjà eu lieu - le désastre écologique, social, éthique de l'Occident n'en est qu'à ses prémices. La fascination pour les images est une façon d'attendre sans agir. Que dirait Jean aujourd'hui pour exhorter à l’action ? Ce que tu vois propose quelques réponses à cette question.