Fellag
jeudi 12 et vendredi 13 octobre | 20:00 et samedi 14 octobre | 18:00
Durée : 1H30
Soirée enfants le samedi 14 octobre
Séance de dédicace après chaque représentation à la librairie du Quai
© Denis Rouvre
Dans un florilège brûlant d’actualité de ses spectacles passés, Fellag rit de tous les tabous, rit de tous les clichés qui opposent les Français aux Algériens, l’Orient à l’Occident. Il exorcise les sujets qui font mal à notre mémoire et à notre présent communs, avec tendresse et humour.
C’est à un réjouissant voyage à travers ses œuvres précédentes que Fellag nous invite. L’artiste humoriste en a cueilli les sujets les plus marquants et signifiants qui nourrissent ou pourrissent l’imaginaire frénétique des deux sociétés française et algérienne pour les réinventer à l’aune de son regard d’aujourd’hui. Fellag signe des portraits hilarants de ses compatriotes, dépeint la société algérienne sans complaisance. En 1996, il s’installe en France, qui fait un triomphe à Djurdjurassique Bled, puis à Un bateau pour l’Australie, au Dernier chameau (accueilli par le CDN d’Angers au Grand Théâtre en 2006), à Tous les Algériens sont des mécaniciens, ou à son Petits chocs des civilisations (au THV de Saint-Barthélemy-d’Anjou en 2015). Il reconstitue le parcours d’un gamin de la Kabylie, où il est né dans les années 50, jusqu’à son arrivée à Marseille, en 1995. Pour Fellag il s’agit de « parler de façon décomplexée pour laver le mauvais sang qui en irrigue les veines ». Entre ces deux mondes, les relations restent délicates, tendues. Seul l’humour de Fellag parvient à les caresser sans se brûler les doigts. L’artiste porte un regard dénué de tout manichéisme, à la fois incisif et plein d’humanité sur ses concitoyens et sur nous, les Français, concluant dans un sourire : « Vous avez raté votre colonisation, on a raté notre indépendance. On est quitte. » Une manière de nous inciter à rire les uns avec les autres et non les uns contre les autres. Ces retrouvailles heureuses de deux publics qui dialoguent à travers des histoires poussées aux extrêmes de leur absurdité font de ce spectacle une indispensable prophétie, émouvante et caustique.
De et avec Fellag
mise en scène Marianne Épin
lumières Pascal Noël, son Christophe Sechet, vidéo Quentin Vigier, dessin à la plume et aquarelle Slimane, régie Frédéric Warnant et Manu Laborde, costumes Eymeric François. Photos Denis Rouvre, Christophe Vootz, Charlotte Spillemaecker.
Production Arts & Spectacles Production. Avec le soutien de L’Espace des Arts – Scène Nationale Chalon-sur-Saône, Le Pôle Culturel d’Alfortville, Le Théâtre Armande Béjart d’Asnières sur Seine, La MCNA de Nevers. Un spectacle France Inter.