Musique
ARCHIE SHEPP

et le Dar Gnawa de Tanger

18 Oct. 2008 — 00:00

© Eric Allot

Ne lui parlez pas de " jazz ", le terme ne lui sied guère, comme il ne convenait pas plus à ses compatriotes de génie Miles Davis, Duke Ellington et Charles Mingus. Archie Shepp préfère " black art music ". Archie le précoce, qui commença la musique dès l'âge de cinq ans aux côtés de son père joueur de banjo, symbolise à merveille ces trois mots.
Le noir de l'Afrique, comme lorsqu'il fête ses soixante-dix printemps à Paris avec Born Free, projet-rencontre entre le hip-hop, le jazz et la musique africaine. L'art en liberté ‚Äì il est avec Cecil Taylor l'un des précurseurs du free-jazz ‚Äì et en diversité. Et la musique, qu'il décline en volutes blues ténor et soprano au chant, au saxophone et en touches délicates au piano.
Avec lui, l'espace des possibles ne connaît pas de frontières. L'une des dernières échappées de Shepp, sa fusion avec le Dar Gnawa de Tanger, au festival d'Essaouira au Maroc, en 1999. " Leurs chants relatent la souffrance interminable d'un peuple, mais ils se délivrent de celle-ci grâce à la passion de la musique et à la transe faite spectacle ". Le maître a parlé, et va laisser la musique, le rite et la magie s'exprimer avec Abdellah El Gourd et ses gnawi, ses comparses Tom McClung, Wayne Dockery et Steve McCraven.

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