« Le processus entremêle deux dynamiques : l’une sonore qui prend sa source dans la mémoire collective, l’autre chorégraphique qui s’appuie sur une recherche de mouvement autour de la figure du corps, et de la ligne que je conçois comme une forme archaïque. Ce qui m’intéresse ici c’est de travailler avec des sons, des voix, des chansons, qui ont laissé une trace en nous et qui nous rattachent à quelque chose de collectif. Des matières sonores sont rassemblées, procédant par emprunts, nous les agglomérons, les recréons, les déplaçons sur la scène. Le dispositif sonore structure ainsi l’espace par différents objets de diffusion. J’ai envie d’expérimenter la transformation de la voix humaine et des rythmes pour créer quelque chose qui nous dépasse. En s’inspirant de la pratique quotidienne des danseurs, la pièce est une forme de manifeste émanant des interprètes qui aborde l’ensemble par le travail sur l’unisson. Cet unisson, je le traite comme un phénomène organique, pas comme un procédé donné d’emblée, mais au contraire comme le point de convergence des énergies et des parcours singuliers.
À mes yeux, l’unisson ne doit pas amener les individus à être un, mais à faire un. »
Yuval Pick

« Il en va, comme des autres créations de Yuval Pick, de l’articulation entre le soi et le collectif. Il s’agit de danser l’interstice entre l’individu et les autres, et cela est à couper le souffle. »
Anne O’Byrne in ResMusica, sept. 2018