Eliza, Yan et Stéphane sont ébranlés par le deuil de leur frère et leur sœur, décédés dans un incendie. Cette mort violente, inattendue et à laquelle ils ont assisté les pousse à oublier, mais les fantômes d’Hugo et Esther reviennent. Ces retrouvailles nous enchantent, car l’écriture collective d’À l’Ouest entremêle tous les fils de la vie. Les souvenirs, les traumas, donc, mais aussi la légèreté de vivre, le bonheur de s’aimer, en dépit de tout ce qui pourrait nous séparer ou nous briser. Quelle place donner à l’enfance, à l’entraide, à l’amour et au temps dans une vie d’adulte ? Peut-on construire un avenir, si sous nos pieds le passé se dérobe ?
Le collectif BAJOUR écrit ses pièces dans la collaboration active, permanente, de chacune et chacun de ses membres. C’est ce qui donne ici, une fois de plus, alors qu’il s’attaque aux douleurs profondes de l’humain, à l’intimité et à la famille, ce délice de tendresse et de tact. Pour traiter de la singularité de nos émotions, les cinq comédiens et trois comédiennes, qui incarnent différents personnages de la famille, se jouent aussi les uns les autres à divers âges de la vie. Être à l’ouest, c’est être perdu. C’est aussi, dans notre histoire, à l’ouest que se font les départs, les explorations, les conquêtes. Hissons les voiles.