Il était une fois Pierre, un jeune garçon qui vivait à la campagne avec son grand-père. Autour de lui gravitaient un chat, un canard et un oiseau… jusqu’à ce qu’un loup montre ses crocs et trouble la vie paisible du petit groupe.
Dans l’œuvre du russe Sergeï Prokofiev, l’orchestre ponctue le récit du narrateur d’intermèdes musicaux où les différents protagonistes sont personnifiés par des instruments. Pierre est ainsi représenté par un quatuor à cordes, l’oiseau par la flûte traversière, le loup par les cors, etc. Sur la scène circulaire du Théâtre des TaRaBaTes, ils sont trois pour nous raconter l’histoire. Sandrine Decourtit, la conteuse, utilise la voix, Philippe Saumont illustre les paroles par ses inventions plastiques délurées et le musicien, Yann Honoré, enveloppe le tout en jouant sur la partition initiale à la basse, au violon et aux flûtes, tout en se permettant de joyeuses digressions.
Dans cette mise en scène décalée et inventive, le conte d’origine, écrit en 1936, n’a pas pris une ride.