théâtre théâtre
Par-delà les marronniers

Jean-Michel Ribes

23 Nov. ► 24 Nov. 2016

Mercredi 23 novembre | 19:30 | jeudi 24 | 20:30

Durée : 1H30

© Giovanni Citadinicesi

TEXTE ET MISE EN SCÈNE JEAN-MICHEL RIBES

Avec l’insolence d’une revue de music-hall des années vingt, Jean-Michel Ribes met en scène une fantaisie autour de trois dandys oubliés de l’ère dada. En smoking à paillettes, quelques lurons merveilleux de nos scènes : Michel Fau, Stéphane Roger… réinventent ce cabaret dadaïste désenchanté. Un « cadavre exquis » qui invite au voyage.

Jacques Vaché, Arthur Cravan et Jacques Rigaut… Trois poètes, fantaisistes, dadaïstes de surcroît, apparus après la grande guerre, qui ne se sont jamais rencontrés mais ont vécu avec la même insolence d’être, la même liberté de la différence. Celle de penser ailleurs et de fuir en riant les certitudes, en résistant à la barbarie de la civilisation.
Cinq tableaux mis en musique et en danse condensent ironie, rage des jeunes gens refusant tout conformisme et valeurs morales de nos sociétés.
Jacques Vaché (Maxime d’Aboville), maître dans l’art d’attacher très peu d’importance à toute chose, a notamment inventé « l’umour sans h ». Breton dira : « Il a été l'homme le plus important de ma vie ». Vaché meurt à Nantes d’une surdose d’opium. Il a 24 ans.
Arthur Cravan (Michel Fau), poète et boxeur qui ne combat qu’avec « des gants bourrés des cheveux de ses maîtresses ». Il disparaît un soir en barque dans le golfe du Mexique… Il a 31 ans.
Jacques Rigaut (Hervé Lassïnce), le « raté-étalon », secrétaire du peintre Jacques-Émile Blanche, fasciné par le néant et par le luxe. Dadaïste, désinvolte et libre, il se sépare de la vie trop médiocre à son goût. Il a 30 ans.
Trois allergiques à « l’Art », trois « suicidés de la société » qui usent d’« umour », trois antihéros glorieusement inadaptés à la vanité de nos sociétés. Ce spectacle rend hommage avec une fantaisie désespérée à ces trois poètes dont la parole révoltée nous manque chaque jour.