Quatre danseurs-chercheurs ont installé leur laboratoire sur le plateau. La manipulation de drôles de machines un peu archaïques est le prétexte à l'invention de lieux d'expérimentations entre géométrie de l'espace et court-circuits du mouvement.

Menée comme une intrigue, la recherche du chorégraphe intègre néons, ballons gonflables, hélices : autant d'occasions de créer des objets insolites aux lignes plastiques, de reconfigurer différents espaces, de jouer avec la perception et les phénomènes optiques. L'univers sonore, proche de la rythmique du métronome, donne la mesure de cette décomposition bien tempérée où surgissent comme des traces, des graphies, de curieuses vocalises.
Les agissements énigmatiques, les gestes bricolés comme les objets, les corps disloqués, prédisposent à la curiosité, à l'exercice de la combinatoire, à l'invention de lieux d'expérimentations.
Les collaborations développées par l'association du 48, la compagnie fondée par Sylvain Prunenec en 1995, sont issues de son propre parcours d'interprète. Elles l'ont porté à la rencontre des artistes africains, à l'élaboration de projets et de chantiers chorégraphiques très variés. Dans Lunatique, le chorégraphe se réfère au travail d'analyse du mouvement auquel s'est consacré Etienne Jules Marey, l'inventeur de la chronophotographie à la fin du XIXe siècle. Différentes phases de ses recherches sont ici le point d'appui burlesque à une réflexion sur le mouvement.

rencontre avec l'équipe artistique le vendredi 24 avril à l'issue de la représentation