Bienvenue dans les limbes, cet endroit indéfini où s’égarent sans fin les âmes des morts qui ne méritent pas le paradis. Sur scène, un personnage absurde se débat avec un bestiaire d’âmes errantes et de gardiens silencieux. La magie fait naître les images qui figurent les limbes, elle est partout, sur scène comme dans l’air que le personnage respire. La nouvelle création d’Etienne Saglio est empreinte de mystère et d’étrangeté, comme pouvait l’être son précédent spectacle Le Soir des Monstres accueilli au Quai en 2010.

La presse

« Le circassien Etienne Saglio développe un univers atypique (...). Comme dans un conte, il insuffle la vie et donne une âme à toutes sortes d’ustensiles. Un univers fascinant. Prodigieux. » Stéphanie Barrioz, Télérama Sortir.

PROGRAMME DE SALLE

Note d’intention

Un homme en proie à ses fantômes s’éloigne de la rive et s’enfonce alors doucement dans les limbes. Cet étrange voyage nous plonge au cœur d’un conte symbolique peuplé de créatures magiques. L’inanimé prend la Vie et nous laisse médusés. Hantés.

« Après 4 saisons et 130 représentations de Le Soir des Monstres, l’envie revient et me démange de faire un nouveau spectacle. J’ai donc repris le chemin de la création avec mon intuition comme boussole et j’avance. Les vannes s’ouvrent, mon imagination se relance. Nous plongeons dans les limbes, cet endroit indéfini où errent sans fin les âmes des morts qui ne méritent pas le paradis. Sur scène, un personnage se débat avec cette errance absurde, il est confronté à son propre cadavre et son passé glorieux. Je joue de notre imaginaire commun de la mort, avec son bestiaire d’âmes errantes et de gardiens silencieux. Les limbes semblant ainsi baignées d’une matière aquatique et les formes qui y vivent étant des sortes de méduses fantomatiques. Le cadavre est représenté par un crâne et un manteau mité rouge. La vie pouvant revenir distraitement pour brouiller les pistes de la manipulation de ce cadavre.
Je travaille ce spectacle avec un lyrisme brut. La magie fait naître les images qui figurent les limbes, elle est partout, sur scène comme dans l’air que le personnage respire. Ce langage puissant et universel vient renforcer la confusion dans la perception entre vivant / inanimé et par là-même renforcer la plongée des spectateurs dans la narration en place. Les images proposées sont toujours incomplètes afin de laisser les spectateurs complices ; ce qui permet de désamorcer le traditionnel conflit entre le spectateur qui veut comprendre et son sentiment magique. Cette magie s’inscrit dans une démarche de recherche autour de la magie nouvelle. »
étienne Saglio

Etienne Saglio

étienne Saglio est magicien et jongleur formé aux écoles du Lido et du Centre National des Arts du Cirque.
En 2007, il crée Variations pour piano et polystyrène et L’Envol pour son diplôme du CNAC, numéro qui sera joué l’année suivante au Festival Mondial du Cirque de demain. En 2009, il crée, avec Raphaël Navarro, Le soir des Monstres. Ce spectacle, déjà joué, plus d’une centaine de fois, continue à tourner en France et à l’étranger. Parallèlement, il est interprète dans le spectacle Vibrations de la Cie 14:20. En 2011, il crée Le silence du monde / Installation Magique. Il collabore avec la compagnie Barnabarn, la compagnie OrnotTo et le Blick théâtre (ex-Boustrophédon) et intervient aux écoles du Lido et du Centre National des Arts du Cirque.

Presse

« C’est bien un troublant et magnifique voyage dans les Limbes, les brumes de l’inconscient et les mânes des morts qu’il convie ici, à l’intérieur de la boite noire du théâtre. Ballet de fantômes, dialogue avec la mort vêtue de velours rouge, conversation avec son double inanimé et bagarre avec se démons intérieurs. [...] étienne Saglio fait naître comme par enchantement des images fantastiques et envoutantes, baignées par la musique du Stabat Mater de Vivaldi. [...] Le jeune circassien est un maître de l’illusion. Hypnotisé, on ne sait plus dans quelle réalité on se trouve, mais ce qui est sûr, c’est que l’on est passé de l’autre côté du miroir, comme dans ces Contes d’Hoffman qui doivent être une inspiration majeure pour l’artiste. »

Fabienne Darge, Le Monde (Décembre 2014)