LE CŒUR DU MAL

María Negroni / Alejandro Tantanian

« Le silence est en soi, assourdissant » Maria Negroni cite Guimaraes Rosa dans son roman  ? essai  ? autofiction  ? épopée  ? poème ? qu’elle a intitulé Le cœur du mal.
Cet étrange artefact qui nous parvient sous forme de livre s’est transformé, dès qu’on l’a lu, en obsession. María Negroni nous invite à un saut dans l’abîme, un voyage puissant à l’origine de la vie, de l’écriture, du militantisme dans ce pays - le nôtre - et dans le monde ; à traverser le présent, le passé et le futur.

Du début à la fin de ce livre prodigieux, émerge, omniprésente, la relation première et centrale (le cœur du mal ?) entre l’autrice, María Negroni et sa mère. C’est sur cette relation, sur cette bataille dans le temps et dans le cœur que se focalise notre mise en scène.
Un cadre domine la scène, il détermine l’espace : un cadre déconstruit pour y insérer un portrait. Le cadre, le verre, la photo (la ou les personnes, les objets, le paysage), la toile sur laquelle repose la photo, et puis l’envers du cadre où, parfois, on trouve le support qui lui permet de se dresser sur une quelconque surface.
La scénographie se présente ainsi pour Le cœur du mal ; comme les couches superposées qui coexistent dans le texte original de María Negroni (récit, poème, album de citations, essai, prose, autobiographie) : un objet inclassable enfermé entre deux surfaces (comme le portrait dans son cadre) formant un livre.

Et il y a aussi ces deux femmes : la mère et la fille. Sur toutes les photos. Sur chaque page du livre. La fille et la mère. Des photos qui accompagnent les vies : photos de la très jeune fille et de la très jeune mère ; photos de l’adolescente en crise avec sa mère ; photos de la jeune fille claquant la porte de la maison maternelle et de la mère, alors, seule, sans sa fille ; photos des retrouvailles et la fille déjà femme, déjà mère, et la mère plus âgée, déjà grand-mère. Le temps oscille entre les corps et fait de la fille une mère et de la mère une fille. Le cadre, toujours, soutenant, protégeant, exposant cette relation première, fondatrice, définitive : le cœur du mal.

La possibilité d’écouter, d’incarner cette voix que fait entendre le livre, nous a convaincus que la forme théâtrale était la plus adaptée pour transmettre ce texte au grand public. Cette voix et ce corps appartiennent, dans notre imagination, à Marilú Marini. Le cœur du mal est un texte sublime dans son support sensoriel, polyédrique dans sa trame, avec des topographies aussi familières que notre enfance, il a besoin d’une actrice comme Marilú.


Alejandro Tantanian et Oria Puppo




LE CŒUR DU MAL

Adaptation pour la scène du roman éponyme de et par María Negroni en collaboration avec Oria Puppo et Alejandro Tantanian
Traduction de l’espagnol (Argentine) Laurent Berger
Mise en scène Alejandro Tantanian
Avec Marilú Marini
Conception de l’espace scénique, de l’éclairage et des costumes Oria Puppo
Conception sonore et composition musicale Diego Vainer

Production Le Quai CDN Angers Pays de la Loire
Production version espagnole El corazón del daño Teatro Kamikaze
Une coproduction du Teatro Español et du Teatro Kamikaze
La version espagnol du spectacle a été créée au Teatro Español de Madrid en septembre 2023.



Tournée Teatro Picadero, Buenos Aires
Janvier - Mars 2024

Répétitions puis création au Quai CDN Angers Pays de la Loire
22 avril 2025

Durée estimée 1h





CONTACTS

Production / diffusion

Jacques Peigné - jacques.peigne@lequai-angers.eu
Marina Arselin - 02 44 01 22 01 - marina.arselin@lequai-angers.eu


Presse régionale

Laurence Bedouet - 02 44 01 22 13 - laurence.bedouet@lequai-angers.eu

Presse nationale
Bureau nomade / Carine Mangou - 06 88 18 58 49 - carine@bureau-nomade.fr




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