DE MARIVAUX / MISE EN SCÈNE LUC BONDY
COPRODUCTION NTA

La belle Marquise est veuve et inconsolable, Le Chevalier, qui a aussi perdu sa bienaimée, lui rend visite‚ On devine la suite : après avoir longtemps réprimé leur attirance réciproque, au terme de maints tergiversations et marivaudages, ils finiront par se trouver.
Marivaux et Bondy ont en commun le goût immodéré du voyage : celui qui explore l'univers si complexe des relations humaines. Le premier, pour outil, avait évidemment la langue française. Le second, en artiste de son temps, jongle avec l'art dramatique, le cinéma, l'opéra, l'écriture. Il cultive la mise en jeu, où scène et vie se marient, tente de fugaces élucidations du monde sans jamais imposer de réponse, excellant dans les signes impalpables, immatériels‚
Marivaux et Bondy sont aussi des maîtres de la forme, mais ils refusent d'en être dupes. Ils savent appliquer le vernis et jouer des lumières, pas pour éblouir : pour mieux traquer les gouffres et les mystères. Ils aiment tout savoir des rouages afin, au besoin, d'y glisser le grain de sable. Après un Roi Lear présenté à Vienne il y a quelques mois, Luc Bondy poursuit sa réécriture des classiques : " Marivaux nous montre, et la description en est trop sensible pour ne pas correspondre à la réalité, une société où l'amour est repris aux dieux et aux démons brutaux de l'amour, rendu en toute propriété à l'amoureux et à l'amoureuse. "

Le Nouveau Théâtre d'Angers est heureux de coproduire une des figures majeures de la mise en scène européenne, tant théâtrale que lyrique. Ce spectacle est programmé dans le cadre du Festival d'Automne à Paris.

Luc Bondy est né en Suisse, à Zurich. Après avoir fréquenté l'école de pantomime de Jacques Lecoq, il devient assistant au Thalia Theater de Hambourg. De 1985 à 1987, il est co-directeur avec Peter Stein de la Schaub√ºhne de Berlin. Dès 1971, il réalise de nombreuses mises en scène importantes. Il a réalisé trois films, publié plusieurs livres, reçu de nombreux prix. Depuis 2001, Luc Bondy est le directeur des Wiener Festwochen en Autriche.

Ah ! Enfin... voilà une surprise que l'on n'attendait plus : un grand Marivaux. (...) Il y a des scènes mémorables, de purs moments de théâtre comme sait en créer Luc Bondy, loin, très loin, des traités théoriques scolairement appliqués à la scène. De ces moments où les corps parlent autant que les mots, où la musicalité de la langue compte autant que son sens et où cette langue prend corps dans l'espace et la chair des comédiens. (...) ils sont rares, de tels bonheurs de théâtre. Le Monde

Un chef-d'ouvre. Luc Bondy a choisi deux jeunes acteurs prodigieux : Clotilde Hesme et Micha Lescot. Du moins a-t-il rendu prodigieuse la prestation de ces deux fortes personnalités. (‚ ) L'histoire est traversée. Marivaux est bien là, mais il n'a plus d'âge. Ils sont d'aujourd'hui, ils sont de toujours. Comme quoi on peut moderniser sans trahir, c'est question de talent et d'intelligence. Le Figaro

Elle, c'est Clotilde Hesme, beauté brute. Lui, Micha Lescot, créature longiligne, élastique, paré comme un dandy pop. Dans l'espace noir et blanc de Karl-Ernst Herrmann, entouré d'un halo de lumière, Luc Bondy (‚ ) orchestre leur jeu de l'amour avec la précision d'une horloge suisse et teinte la mélancolie de Marivaux d'un humour bienvenu rafraîchissant. C'est magnifique. Le Point

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