Nicolas Bouchaud / Éric Didry
Du mardi 9 au vendredi 12 janvier 20:00
Durée : 1H50
Mercredi 10 janvier : rencontre avec l'équipe artistique à l'issue de la représentation
Soirée enfants le vendredi 12 janvier

© Brigitte Enguerrand
Ce solo alerte de Nicolas Bouchaud repose sur les échanges qu’eut Régis Debray en 1992 avec Serge Daney, critique de cinéma, « passeur » autoproclamé. Le comédien se fait passeur à son tour d’une pensée en mouvement. Un spectacle d’une telle densité qu’il est devenu culte.
« Oh ! On fait pas la vaisselle, on la f’ra plus tard et on va au cinéma ».
La Loi du marcheur est une confidence formidable. Quelques mois avant sa mort, Serge Daney s’entretient avec Régis Debray sur son itinéraire de critique de cinéma, de « ciné-fils ». Rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, journaliste à Libération, fondateur de la revue Trafic, il témoigne de ce que « voir des films » lui a offert du monde, de son école du regard et de vigilance, du « savoir regarder » comme outil précieux, qu’on soit chasseur, ouvrier ou penseur, quand on aspire à devenir « citoyen du monde ». Peu importe que l’on connaisse ou non Serge Daney, ou que l’on soit cinéphile ou pas, c’est une magnifique leçon de vie qui se joue. La délicate mise en scène d’Éric Didry et le je(u) chaleureux et drôle de Nicolas Bouchaud parviennent à offrir au spectateur le sentiment enthousiasmant et si touchant d’être un véritable interlocuteur dans l’oreille de qui tombe une pensée sans cesse en mouvement. Sur le plateau, un écran, comme une page blanche, sur lequel s’invite un film qui paraît contenir à lui seul tout le cinéma. Nicolas Bouchaud, monstre de scène chez Jean-François Sivadier, crée à Angers cette saison Maîtres anciens de Thomas Bernhard, et active une parole intime en tissant avec l’écran et le spectateur des liens sensibles, profonds, essentiels. La Loi du marcheur saisit une pensée en marche : celle d’un passeur qui réussit à transmettre sa passion à force de réflexions sincères, de recherches sur soi, de travail gourmand. Une odyssée des plus précieuses.
LU DANS LA PRESSE
LE MONDE La Loi du marcheur est une confidence formidable. Nicolas Bouchaud se situe à la frontière entre le je et le jeu. Il donne à chacun le sentiment d’être non pas un spectateur, mais un interlocuteur dans l’oreille de qui tombe une pensée sans cesse en mouvement. Cela donne à la soirée une tonalité particulière, enthousiasmante et touchante. Peu importe que l’on connaisse ou non Serge Daney, ou que l’on soit cinéphile ou pas.
Brigitte Salino.
LES ÉCHOS Vous avez rendez-vous avec l’intelligence. La mise en scène d’Éric Didry est sobre. Ce dépouillement laisse toute sa place au texte. Et à Nicolas Bouchaud toute liberté pour déployer son talent et trouver la juste distance par rapport à son sujet.
Thierry Gandillot
TÉLÉRAMA La Loi du marcheur parvient à pénétrer un cerveau : celui d’un passeur qui réussit à transmettre sa passion à force de réflexions sincères, de recherches sur soi, de travail gourmand. Grâce au timbre chaleureux et drôle, à la silhouette plastique et dégingandée du comédien, une magnifique leçon de vie et de cinéma se joue.
Fabienne Pascaud
FIGAROSCOPE Il s’agit d’un de ces spectacles miraculeux, qui naissent comme un croquis vif, et possèdent une telle densité qu’ils deviennent cultes.
Armelle Héliot
Un projet de et avec Nicolas Bouchaud
Mise en scène Éric Didry
D’après Serge Daney, Itinéraire d’un ciné-fils, un film de Pierre-André Boutang et Dominique Rabourdin, entretiens réalisés par Régis Debray. Adaptation Véronique Timsit, Nicolas Bouchaud, Éric Didry. Collaboration artistique Véronique Timsit. Scénographie Élise Capdenat. Lumière Philippe Berthomé. Son Manuel Coursin. Régie générale Ronan Cahoreau-Gallier. Vidéo Romain Tanguy et Quentin Vigier.
Production Nicolas Roux. Production déléguée Le Quai Centre dramatique national Angers Pays de la Loire. Coproduction TNT, Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées ; Compagnie Italienne avec Orchestre ; Festival d’Automne à Paris ; Théâtre du Rond-Point.