Thomas Lebrun
mardi 21 janvier à 20:00
durée estimée : 1H30

© Frederic Lovino
Thomas Lebrun et ses interprètes s’inspirent librement d’Hiroshima mon amour, de leurs rencontres avec les hibakushas, de leur immersion dans cette ville d’aujourd’hui, pour interroger la transformation, l’effacement de la mémoire, et porter un regard aigu sur notre monde.
Que reste-t-il de ce qui a disparu ? Pour sa nouvelle création, Thomas Lebrun s’inspire du film Hiroshima mon amour de Marguerite Duras et Alain Resnais, et pose son regard sur un monde où la rencontre des cultures et des pensées est sans cesse ensevelie sous un bombardement d’images chaotiques. Il ne s’agit pas ici de transposer le scénario pour des danseurs. Le film est présent comme un souvenir qui s’efface, de même que la réalité atomique, dans le film, revient comme un fantôme qui ne cesse de hanter le présent. Souvenir d’un souvenir, Ils n’ont rien vu poursuit le travail du chorégraphe sur la mémoire telle qu’elle préserve, telle qu’elle transforme, telle qu’elle transforme parfois pour préserver. Telle qu’elle tisse aussi un lien entre le passé et le présent, tant les traumatismes de l’Histoire semblent appelés à se répéter. Pour tisser avec lui ce lien, il fait appel à la plasticienne japonaise Rieko Koga afin de concevoir un environnement scénique mouvant pour ses neuf interprètes. Dans cet espace où les fils et les parcours se croisent et se rencontrent, le geste traditionnel reparaît, transformé par la modernité, l’autre peut se regarder en face.
Ce spectacle s’inscrit dans le cadre du Festival Premiers Plans et en écho à la projection du film Hiroshima mon amour de Marguerite Duras et Alain Resnais.
Chorégraphie Thomas Lebrun. Interprètes Maxime Camo, Raphaël Cottin, Anne-Emmanuelle Deroo, Karima El Amrani, Akiko Kajihara, Anne-Sophie Lancelin, Matthieu Patarozzi, Léa Scher, Yohann Têté. Musiques Ensemble Nipponia, Giovanni Fusco, Joji Hirota, Paul Mark, Toshiya Sukegawa, musiques traditionnelles japonaises. Création boro Rieko Koga. Lumière Françoise Michel. Son Mélodie Souquet. Costumes Jeanne Guellaff. Plateau Xavier Carré.
Production Centre chorégraphique national de Tours. Coproduction Chaillot, Théâtre national de la Danse ; Les Quinconces-L’Espal, Scène nationale du Mans. Avec le soutien du CDN de Tours (résidence de création), du Carreau du Temple - Paris 3e et du Saitama Arts Theater (Japon). Le Centre chorégraphique national de Tours est subventionné par le ministère de la Culture - DGCA - DRAC Centre-Val de Loire, la Ville de Tours, le Conseil régional Centre-Val de Loire, le Conseil départemental d’Indre-et-Loire et Tours Métropole Val de Loire. L’Institut Français contribue régulièrement aux tournées internationales du Centre chorégraphique national de Tours.