Puck à la guitare électrique, Judy à la batterie, Jack à la basse et au clavier, le show peut commencer ! La musique est jouée et chantée live, avec de véritables instruments et de vraies voix, mais les trois charismatiques canailles qui se démènent sur scène ne sont pas animées d’une vie propre mais par des manipulateurs. Personne n’est dupe : ni le public, ni les techniciens, ni les marionnettistes, ni même les marionnettes.
Alors, est-il possible d’admirer un groupe qui n’existe pas ? Peut-on être factice et populaire à la fois ? Nous en voyons des exemples partout, mais ici, le collectif bordelais Opéra Pagaï nous le montre en toute complicité et transparence. Une réflexion rock’n roll sur la fabrication de modèles à suivre, de repères artificiels, et sur les moyens mis en œuvre pour les imposer.