Les créations débridées et loufoques de Sophie Perez et Xavier Boussiron métamorphosent le plateau en champ de bataille. Fil conducteur : la fascination pour Charles Aznavour et le rêve d'une rencontre avec l'artiste Louise Bourgeois‚ On y trouve aussi pêle-mêle des activités poteries à Vallauris, de la musique de seconde main, du cabaret, comme une suite de cadavres exquis, dans un désordre apparent mais très construit‚ Après tout, Charles Aznavour ne se transmet-il pas de génération en génération, comme la poterie ? Et puis Louise Bourgeois, l'acharnée, l'incontournable sculpteur, reçoit à New York des artistes inconnus qui attendent l'avis fatidique. Qu'en sera-t-il de son jugement absolu face aux poteries de Vallauris, sans parler des créations de Sophie Perez et de Xavier Boussiron ? Ou face à l'effigie de Charles ? Une forme contemporaine qui ose la folie et que n'auraient pas reniée les surréalistes.

Ancienne assistante du scénographe de Fellini, Sophie Perez fait exploser les cadres du théâtre‚ C'est en 1991 qu'elle entame son travail autour de lieux et de textes atypiques qu'elle met à l'épreuve du théâtre. Tout à la fois auteur, scénographe, plasticienne, metteur en scène, elle écrit, crée et réalise entre Rome, New York, Paris, Dijon ou Marseille de nombreuses pièces, parfois en collaboration, notamment avec Xavier Boussiron pour Le coup du cric andalou en 2004 et Laisse les gondoles à Venise en 2005.

" Le public accourt, ou plutôt déferle, comme une houle impatiente. C'est un public jeune, qui se reconnaît dans un théâtre insolent et libertaire, hargneux et joyeux, angoissé et extravagant. Ce théâtre-là ne s'accommode pas de la demi-mesure. On y trouve pêle-mêle des arts plastiques, de la musique, du cabaret, du show, et du n'importe quoi, dans un désordre apparent, mais très construit. "
Brigitte Salino, Le Monde

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