RDV Danse Danse
Early works

02 Dec. 2014 — 19:00
Les mardis du CNDC

Babette Mangolte

Early works de Trisha Brown

La danse post-moderne américaine 

La danse se découvre sur le plateau, elle s’apprécie et se comprend aussi par des conférences, des films et des documentaires. Ce rendez-vous est ainsi consacré à la danse post-moderne américaine.

Figure majeure de la post-modern dance, Trisha Brown nous offre avec Early works (1966-1979) une sélection de ses premières œuvres emblématiques. Initialement conçues pour un environnement urbain, c’est-à-dire hors des espaces traditionnels de représentation, les performances chorégraphiques visibles dans Early works s’attachent à rendre au geste son naturel au travers de mouvements du quotidien et exploitent avec humour les notions d’accumulation et de répétition. Cette projection est ainsi l’occasion de découvrir des séquences vidéos, parmi les dix-huit grandes performances de Trisha Brown.

TRISHA BROWN

Trisha Brown est née en 1936 à Aberdeen (État de Washington) sur la côte ouest des États-Unis. Après une formation en modern dance notamment et lors d’un atelier chez Anna Halprin à San Francisco, elle rencontre Simone Forti, tout en découvrant les "tasks" (tâches), principe d’improvisation et de composition à partir de consignes de mouvements ordinaires.

En 1960, elle s’installe à New-York, suit l’atelier de composition de Robert Dunn et, aux côtés de Robert Rauschenberg, Yvonne Rainer, Steve Paxton et Deborah Hay notamment, participe au Judson Dance Theater, groupe expérimental et pluridisciplinaire, creuset de la post-modern dance.

Trisha Brown fonde sa compagnie en 1970. Elle pratique l’improvisation structurée et explore des approches aujourd’hui qualifiées de somatiques, c’est-à-dire qu’elles favorisent la disponibilité maximale du corps par la conscience de sa mécanique. Selon des questionnements successifs, Trisha Brown évolue d’un cycle de recherche au suivant : Equipment Pieces, Accumulations, Unstable Moleculars Structures, Valiant Pieces, Back to Zero, Music Cycle. Elle a dépassé le cadre de la chorégraphie en abordant l’opéra à partir de 1998 et est également reconnue pour son oeuvre de plasticienne (Documenta de Kassel, MoMA, etc.).

Première femme chorégraphe récompensée par la prestigieuse « Genius Grant » (Bourse du Génie) de la MacArthur Foundation en 1991, elle a reçu en France les insignes de Commandeur des Arts et des Lettres en 2004.