théâtre
DERNIERS REMORDS AVANT L'OUBLI

LES POSSEDES

27 Mars ► 28 Mars 2008

© O Marty Les Possédés

Dans un lointain passé, Hélène, Paul et Pierre se sont aimés dans une maison achetée en commun. Chez Lagarce, l'amour s'incarne aussi dans un lieu. Il a le concret des odeurs des nuits d'été et les sons des volets qu'on ferme. Accompagnés de leurs conjoints, Hélène et Paul reviennent pour convaincre Pierre de vendre la maison. Avant l'oubli, avant la mort, la nécessité de retourner en arrière, sur ses traces, faire l'inventaire de ses sentiments et de sa vie pour essayer d'en faire le deuil.
" Que signifie vivre, aimer, partir ? " demande sans relâche Jean-Luc Lagarce. De Retour à la citadelle (1984) jusqu'au Pays lointain (1995) en passant par Juste la fin du monde (1990), il ne cesse d'imaginer un homme qui reviendrait voir sa famille après de longues années d'absence.
" Il est ici question d'argent, donc de passion(s), donc d'utopie(s), donc d'amour(s), souligne Rodolphe Dana. Il est question aussi, comme souvent chez Lagarce, d'amours et de souvenirs lessivés, d'histoires de famille(s), de règlements de comptes ; de sentiments hantés, incommunicables. C'est tout cela qui passe dans la langue, la fameuse et singulière langue de Jean-Luc Lagarce. Ces phrases répétées qui ne sont jamais des ratiocinations, simplement des désirs de traquer les sentiments au plus près, au plus juste ‚Äì plutôt se taire que se trahir. "

Cette pièce sera créée à la rentrée au Théâtre de la Bastille dans le cadre du Festival d'Automne à Paris.

Le collectif des Possédés travaille sur une adéquation entre l'âge des acteurs et celui des personnages. La jeunesse de ceux-ci rend difficile la possibilité de l'existence d'une fille adolescente. En conséquence, et en accord avec les ayants droit, le rôle de Lise (fille d'Hélène) a été supprimé dans le spectacle qui est présenté

 

Une mise en scène d'une étonnante simplicité met en valeur le jeu des acteurs, très convaincant. Télérama - Joshka Schidlow

 

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