théâtre
Cabaret Apocalypse

Jonathan Capdevielle

12 Avr. ► 14 Avr. 2017

Mercredi 12 avril | 19:30 | jeudi 13 et vendredi 14 | 20:30

Durée : 2H

Hors les murs : Le Chabada

Déconseillé aux moins de 16 ans

© Wilfried Thierry

Dans la pure veine du cabaret allemand de l’entre-deux-guerres, guidés par la figure de Jeanne d’Arc en armure sortie des flammes, les « cabarettistes » de l’Apocalypse donneront spectacle sur la mythique scène du Chabada… Artiste hors normes, acteur, marionnettiste, ventriloque, danseur, chanteur, Jonathan Capdevielle invente au Quai à Angers, où il est artiste associé, un cabaret d’un nouveau « mauvais genre »…

S’emparant d’un nouvel imaginaire social, épousant la somme des désirs, des rêves, des aspirations confuses et des angoisses propres à notre temps, s’inspirant du cabaret Allemand de l’entre-deux-guerres, chantre révolutionnaire et joyeux de la contestation d’alors, Jonathan Capdevielle invente son cabaret, refuge et exutoire d’une époque traumatisée.
Bousculant les pensées figées et malmenant tabous et préjugés, les artistes professionnels et amateurs réunis par Jonathan Capdevielle enchaînent des tableaux dont l’esthétique à la fois brute, rangée ou décadente se déploie sous une forme chorégraphique, théâtrale et musicale en une série de numéros pluridisciplinaires aussi divertissants que grinçants. Au-delà du côté festif et du prêt à penser quotidien déversé dans les actualités, ce Cabaret Apocalypse éveille l’excitation et la curiosité en révélant l’étrangeté d’une parole populaire pouvant être à la fois ambivalente, transgressive et étrangère. Non sans humour et parodie, en toute tradition iconoclaste, ce cabaret imaginé porte un regard critique et artistique saillant et cinglant sur l’actualité, questionnant à sa manière, décalée, des sujets délicats de notre époque faisant débat, alimentant les commentaires, comme les artistes entre autres, qui toutes disciplines confondues, travaillent jour après jour à éveiller les consciences, à combattre l’ignorance et la sombre bêtise humaine.

« Nous satires, remercions sur un ton mélancolique la censure, si vite disparue. Nous l’avons maudite de son vivant, nous la contournions et la dupions quand c’était possible. Nous devons maintenant reconnaître avec honte, qu’elle nous facilitait la vie. Nous la grignotions peu à peu, furieusement sans être conscient qu’on lui devait tant de succès. Car ce qu’elle nous interdisait de dire nous le glissions en cachette entre les lignes. (…) À présent, nous devons soudain donner un caractère plus explicite à nos textes, et il faut reconnaître que de nombreux malentendus surviennent entre une part non négligeable du public et nous-mêmes, ce public qui jusqu’ici nous donnait son approbation silencieuse… »
Peter Ensinkat « Einwände gegen die Wende » Eulenspiegel 52/1989 (sur les bienfaits de la censure)