Un hymne à la liberté de création et d’expression, cent ans après. Dans cette grande fête à laquelle nous convie Alice Laloy, on ne recule devant aucune extravagance pour nous faire voyager à travers un courant artistique révolutionnaire, né en opposition à la folie de la Première Guerre Mondiale, aux bonnes moeurs bourgeoises, à l’ordre établi. Nous sommes invités à faire un pas de côté et à regarder le monde avec les yeux de Dada. Couper, détruire, reconstruire, peindre, danser, chanter, dessiner, manifester… Tous les moyens sont bons ! Les pulsions créatrices prennent le pouvoir et le vent de liberté qui souffle sur le plateau s’invite dès les premières minutes – voire avant – dans la salle tout entière. Les réactions amusées des petits et grands spectateurs en témoignent. Nous voilà tous, sur scène et dans la salle, au coeur de l’esprit Dada !

« Ce spectacle ne peut pas entrer dans un cadre conventionnel tel que théâtre narratif ou classique [...] L’inconfort est au centre de la salle. Le spectateur est bousculé, il faut qu’il le soit. Le centre n’est pas cette fois-ci le centre du plateau, mais bel et bien le centre du théâtre. Et nous n’allons pas « faire du théâtre ». Nous bricolerons avec le théâtre, nous nous cognerons au théâtre, nous taillerons dedans, le découperons en morceaux, le servirons à l’envers, nous tenterons de le mettre en péril. »
Alice Laloy