Musique Musique
Benjamin Biolay

Palermo Hollywood

26 Nov. 2016 — 20:30

Samedi 26 novembre | 20:30

Durée : 1H30

Soirée enfants

Accessibilité : Accueil spécifique et programme de salle en braille et gros caractères

© Mathias Augustiniak

Première partie : Tim Dup

Le chanteur emblématique de la mélancolie française revient avec un album lumineux enregistré dans la chaleur de Buenos Aires. La ville lui offre des ambiances bossa ou cumbia qui se mêlent à sa pop aux arrangements impeccables où cordes et percussions latines se répondent. Il y chante son amour du football et des femmes sur un disque où plane l'ombre de Serge Gainsbourg.

Au cours des dernières années, Buenos Aires est progressivement devenue la ville d'adoption de Benjamin Biolay. Le soleil argentin semble avoir quelque peu éclipsé le spleen parisien de l'auteur et même si l'on ne perd rien du lyrisme du très beau La superbe, Palermo Hollywood se teinte d'un peu plus de légèreté. Les rythmes se font dansants, les invités nombreux, Biolay nous entraîne dans son voyage, fasciné, amoureux, mais sans jamais perdre son regard singulier. Car, disons-le clairement, on retrouve la plume et la patte de l'auteur, le regard est celui du touriste qui observe méticuleusement les pulsations de la cité nouvelle sans pour autant oublier d'où il vient. Le tour de force de l'artiste est d'intégrer dans ses arrangements soyeux les rythmes et sonorités sud-américains sans perdre son identité ou rendre l'emprunt accessoire. On sent tout le plaisir qu'il a eu à imaginer et enregistrer ce disque qui bifurque et parfois déroute, on le surprend à poursuivre une belle inconnue ou convoquer la voix du commentateur du but du siècle, Victor Hugo Morales. On retrouvera aussi l'ombre d'Ennio Morricone sur les ballades nourries aux cuivres argentins, les reggaes endiablés ou les chansons sentimentales au coeur brisé qui composent ce nouvel opus.