Danse
ADISHATZ/ADIEU

Jonathan Capdevielle

14 Mai. 2013 — 00:00

© Alain Monot

Un brillant artiste revit ses rêves d'adolescent provincial, alors fan de Madonna et imitateur précoce. Dérive d'une culture des clichés jusqu'aux failles les plus troublantes de l'autofiction.

Là-bas, dans le Sud-Ouest de sa jeunesse, Adishatz, interjection occitane, veut dire " Salut ! " ou " Adieu ". Adishatz est un solo qui médite sur les métamorphoses de soi. Des troisièmes mi-temps de rugby aux soirées en discothèque, s'affifirme, s'affifine la vocation artistique d'une projection de soi, vers le rêve de l'autre, par-delà les modèles de conditionnement social. Ce sont là de grands mots, au regard du jeu émouvant des vérités masquées, que l'artiste revit, à travers des chants a capella et des conversations intimes. Cheminement dans la mise à distance de soi, Adishatz fait toucher la faille de l'autofifiction : s'envisager soi-même est toujours siège d'un récit, entre le réel et ce qu'on croit pouvoir s'en dire y compris la nostalgie.